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mardi 20 décembre 2011

Brutale chute de température hier, mauvais temps, vent, pluie, mer formée mais heureusement mer arrière, puis les premiers glaçons, petits, dispersés, à nouveau des oiseaux, pas de mouettes, attention, mais des élégants albatros, damiers du cap et fulmars. Et puis des glaçons plus gros, plus denses, les premiers chocs contre la coque, puis les frottements tout le long de la coque avec les soubresauts du bateau (on dirait qu'il rigole sous nos pieds). Puis des glaçons étendus, comme un court de tennis, comme un terrain de foot, avec enfin des points noirs qui s'avèrent être des manchots Adélie.


DES MANCHOTS!!!


Et puis cet espèce de sac à patate abandonné, là, c'est un phoque.


UN PHOQUE!!!


Et au loin cet espèce de Mont Saint Michel, c'est le profil d'un grand tabulaire basculé, qui doit bien faire un kilomètre de long.


UN ICEBERG!!


Les glaçons s'espacent à nouveau, la mer devient complètement libre, et au loin, comme une plage, un pack serré, tu te demande si ça va passer, et puis ca passe, à gauche à droite, on avance comme si on évitait les flaques, sauf que là, on vise les flaques, évidemment.


On reprend un peu de vitesse, ça touche à droite, ça touche à gauche, les glacons se retournent, le blanc immaculé de leur face enneigé tourne vers le fond, et nous montre son profil, d'un bleu de glacier (facile, mais je ne crois pas avoir revu ce bleu depuis les petits lacs au dessous des séracs de la Vallée Blanche) et ou jaune marron à cause des algues qui poussent dessous. Le ciel est gris, la mer noire, la glace blanche, pourtant il ya des couleurs incroyables, à l'exception du rouge.


Et puis en passerelle, l'alarme moteur, qui n'effraie plus personne, et puis Stan (le capitaine) qui communique par radio avec Stan (le second) perché dans le nid de pie, cabane au sommet d'un mat, pour trouver un passage.


La passerelle, où nous avons accès en permanence, ambiance cordiale, calme de bloc opératoire, où ceux qui bossent sont concentrés mais accueillants et ceux qui observent montrent par leurs rares paroles à mi-voix qu'ils savourent l'instant: on sourit tous, on se marre pas.


ON SOURIT TOUS!!

À quoi notre vie du jour se résume: un vrai bonheur ?


D'ailleurs, j'y retourne, je sens les cloisons de la salle transmission vibrer, on doit à nouveau "toucher du glaçon".

1 commentaire:

  1. Merci pour ces lignes qui nous permettent de partager à l'infime bien sûr ce que vous vivez!
    Quel bonheur d'avoir de telles impressions en live!
    Ici, la neige a déjà fondu sur Charavines.
    Françoise

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